Qu’est-ce que l’aversion aux pertes?

L’aversion aux pertes est-elle un biais cognitif ?

L’argent peut être un outil utile pour mesurer les préférences des gens. Notre société est construite autour du concept d’attribution de valeur à différents biens avec de l’argent. Les théories nécessitent souvent une certaine forme de mesure, et l’argent est souvent utilisé comme l’une de ces mesures dans les tests économiques. Pour voir si un individu a une préférence générale pour éviter la perte ou pour gagner plus de biens qui ont de la valeur, les universitaires utilisent parfois des expériences comportementales qui ont peu d’application dans le monde réel, mais sont assez simples pour isoler le facteur exact qu’ils veulent tester (dans ce cas). cas, il s’agirait de savoir si l’individu choisirait d’éviter ou d’acquérir des gains/pertes monétaires).

1) Effets individuels

Le magazine Stocks and Commodities suggère “Une illustration pertinente pourrait impliquer de tenir 50 $ dans votre main pendant que quelqu’un vous propose de l’acheter ou, alternativement, de vous vendre 50 $ à un prix inférieur.” Si l’individu accepte l’offre initiale (d’acheter les 50 $ pour plus que sa valeur nominale), il évite alors la perte; s’ils choisissent de ne pas accepter l’offre initiale et de ne participer qu’à la deuxième transaction (recevoir moins de 50 $), alors ils choisissent l’acquisition. Selon ce raisonnement, un individu qui préfère éviter la perte devrait avoir au moins quelque chose de valeur monétaire dans sa main qui peut être emporté par une autre personne sans que rien ne soit rendu en retour.

2) Effets systémiques

L’effet systémique de l’aversion aux pertes est faible lorsque les deux individus impliqués sont des consommateurs, mais lorsqu’il s’agit d’argent à plus grande échelle, il devient clair que l’aversion systémique aux pertes peut avoir des effets énormes. Cet effet systémique est illustré lorsque l’on examine la répartition des richesses dans le système économique. Certains individus sont capables d’acquérir plus parce qu’ils sont prêts à prendre des risques que d’autres ne le font pas, tandis que d’autres ne peuvent acquérir aucun capital parce qu’ils ne veulent pas prendre de risques. La richesse engendre la richesse, et c’est ce que l’on appelle souvent « l’effet Matthieu ».3 Cela implique que les personnes qui investissent leur argent dans des opportunités offrant des rendements plus élevés seront récompensées par plus d’argent que quelqu’un d’autre qui ne fait pas ces investissements.

3) Facteurs socio-économiques

Les individus perçoivent différemment les pertes selon leur milieu socio-économique. Les approches adoptées dans les expériences comportementales peuvent s’appuyer fortement sur les effets de cadrage ou la signification statistique pour que le biais d’un individu se manifeste. Les effets culturels peuvent affecter la façon dont un individu se comporte dans ces expériences, voire les égarer. Les préférences individuelles sont fortement influencées par la société et la culture locales, de sorte qu’une personne d’un pays en développement pourrait être plus susceptible de choisir l’acquisition plutôt qu’un comportement évitant les pertes qu’une personne vivant en Europe qui est plus susceptible d’accepter l’offre initiale de 50 $.

4) Effets individuels vs systémiques

L’aversion aux pertes peut avoir des effets à la fois individuels et systémiques sur les économies, mais il est important de comprendre que de nombreuses théories économiques ne tiennent compte que d’un ou d’aucun de ces deux effets. L’aversion aux pertes peut également agir comme une force motrice expliquant pourquoi les gens prennent certaines décisions. Bien que des expériences comme celle-ci expliquent les choix des hommes (puisqu’elles ont été menées avec des participants masculins), l’aversion aux pertes s’applique à tous les sexes et à toutes les races.

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http://www-personal.umich.edu/~bcalabresi/papers/Loss%20aversion.pdf

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